Alors que l’île est en proie à des tensions depuis une semaine, le préfet de Guadeloupe a annoncé lundi la mise sous couvre-feu des mineurs, de 22 heures à 5 heures du matin, dans sept secteurs de l’île pour «limiter la délinquance des jeunes» en raison de «violences urbaines» depuis le 18 septembre. Désormais, les mineurs devront être accompagnés de leurs parents ou d’un titulaire de l’autorité parentale pour sortir pendant le couvre-feu, ajoute la préfecture.
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L’arrêté préfectoral fait état de «barricades, barrages routiers, incendies de radars». De plus, «lors de ces violences, les forces de sécurité intérieure ont été victimes de jets de pierre et de cocktails molotov», selon la préfecture. Dans la zone de la Boucan à Sainte-Rose, plusieurs magasins ont été pillés dans la nuit de dimanche à lundi par «des bandes de jeunes, cagoulés, impossibles à identifier», a-t-on appris de source de la gendarmerie, alors que les individus interpellés depuis le début des violences sont «essentiellement des mineurs», dont un de 12 ans et deux de 16 et 17 ans, d’après la préfecture. De sources concordantes, aucune revendication n’entoure ces violences urbaines.
#Communiqué Mise en œuvre d'un couvre-feu portant sur les mineurs. pic.twitter.com/hnFhW45N81
— Préfet de Guadeloupe (@Prefet971) September 23, 2024
A moins de 200 kilomètres au sud, la Martinique est également en proie à des violences mais dans un contexte de mobilisation contre la vie chère. L’île voit son couvre-feu prolongé pour tout le monde ce lundi jusqu’à jeudi. Il est étendu désormais au quartier populaire de Sainte-Thérèse, épicentre des violences urbaines sur cette île des Caraïbes. «Cette interdiction temporaire relative» des déplacements s’appliquera de 21 h 30 à 5 h 00 du matin dans certains quartiers du chef-lieu de la Martinique et de la commune limitrophe du Lamentin, de lundi à jeudi matin.
Plus tôt dans la journée, la préfecture avait qualifié le week-end écoulé de «calme sur toute la Martinique», après plusieurs jours de violences urbaines, notamment dans le secteur de Sainte-Thérèse. Le préfet a pris d’autres mesures d’interdictions, dont celle prohibant la vente d’essence aux particuliers, ou l’achat et la vente de produits explosifs. Ces interdictions courent jusqu’au «lundi 30 septembre 2024 à 18 h 00».