Les secours ont été prévenus dans la nuit de lundi à ce mardi 5 décembre par un adolescent réfugié dans la salle de bains de sa maison. Il leur a parlé d’une «grosse dispute» entre son frère aîné et sa mère. A leur arrivée sur place, les policiers municipaux de Drancy, en Seine-Saint-Denis, ont découvert le corps d’une femme d’une cinquantaine d’années portant une trentaine de coups de couteau. Le parquet de Bobigny a confirmé ce mardi matin qu’elle avait été tuée par son fils de 27 ans.

Un peu après 1 heure du matin, des policiers interviennent en forçant la porte d’entrée du petit pavillon d’où provenaient des hurlements, selon les informations transmises par une source policière. Une fois à l’intérieur, les agents de la police municipale et de la police nationale trouvent au sol une femme inconsciente présentant une large blessure à la tête causée par une arme blanche. Dans les mains du fils aîné un couteau de 30 cm, ensanglanté.

Les agents ont fait usage d’un pistolet à impulsions électriques pour maîtriser l’auteur des coups et l’interpeller, selon les informations obtenues de sources policières. Trois policiers municipaux ont été légèrement blessés au visage et aux bras lors de l’opération. Un quatrième ayant reçu un éclat de verre à l’œil a été transporté à l’hôpital Avicenne à Bobigny, ont ajouté ces mêmes sources.

La mère, 55 ans, a été déclarée morte à 2 heures du matin et la police n’était pas en mesure, ce mardi matin, de déterminer si l’adolescent de 14 ans avait assisté aux violences. Selon Le Parisien, le fils aîné aurait pris la fuite à l’arrivée des policiers «en direction de l’étage où il aurait tenté d’entrer dans une pièce où son petit frère s’était réfugié, pour lui porter atteinte».

L’homme a été placé en garde à vue, a indiqué le parquet de Bobigny, précisant que la police judiciaire de Seine-Saint-Denis avait été chargée de l’enquête. Contactée par Le Parisien, la maire (UDI) de Drancy, Aude Lagarde a précisé que le nom et le prénom de l’auteur des faits «figuraient parmi ceux de trois jeunes qui avaient été interpellés pour des bagarres dans le centre-ville» il y a quelques mois.