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Justice

«En trente ans que je pousse des seringues, il n’y a jamais eu autant de cas… Quelqu’un s’amuse» : au procès Péchier, les trois incidents suspects de la polyclinique de Franche-Comté

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Entre avril et juin 2009, trois événements indésirables graves inexpliqués sont survenus dans cette clinique de Besançon. Une «anomalie statistique» qui a cessé juste après le départ de Frédéric Péchier, lequel devra s’en expliquer devant la cour d’assises.

Frédéric Péchier, ex-anesthésiste, est jugé devant la cour d’assises du Doubs le 8 septembre 2025 pour 30 empoisonnements de patients, dont 12 mortels. (Raphael Helle/Libération)
Publié le 30/09/2025 à 22h01

Ce mardi 30 septembre, la cour d’assises du Doubs entamait une exploration décisive pour l’avenir du docteur Péchier, accusé de trente empoisonnements dont douze mortels : celle des trois événements indésirables graves (EIG) inexpliqués survenus à la polyclinique de Franche-Comté, entre avril et juin 2009. «Un petit caillou que vous avez dans la chaussure», ironisait la veille un avocat de parties civiles, lors d’un interrogatoire de l’accusé particulièrement tendu. Ce sont les seuls cas d’empoisonnements retenus par l’accusation, en dehors de la clinique Saint-Vincent, où l’ancien anesthésiste a passé l’essentiel de sa carrière.

A la barre, veste de costume et petites lunettes, Bénilde Moreau, chef de la police judiciaire de Besançon et directeur d’enquête à l’époque, rembobine : «J’ai été saisi pour des événements indésirables graves survenus le 7 avril 2009 avec Bénedicte Boussard, le 27 avril 2009 avec Michel Voniez et le 22 juin 2009 avec Nicole Deblock.» Les trois patients ont survécu, mais la dernière a dû se faire poser un défibrillateu