Deux procès s’ouvrent ce mardi matin à Bar-le-Duc, préfecture de la Meuse. A l’intérieur du tribunal correctionnel, sept prévenus comparaissent pour «associations de malfaiteurs», détention de «substances ou produits incendiaires» et «violences». Trois hommes et quatre femmes, de 28 à 48 ans, ayant pour unique point commun d’être des opposants au projet d’enfouissement de déchets nucléaires Cigéo dans le petit village de Bure. A l’extérieur, sur les pavés clairs de la place Saint-Pierre, des militants sont arrivés dès 8 heures du matin pour afficher leur soutien. Certains, affublés d’accessoires violets pailletés, couleur symbole du ralliement, installent des stands de petite restauration pendant que d’autres se rassemblent pour une séance de yoga. Là, entre l’église et le tribunal, sous un chapiteau blanc, un deuxième procès s’apprête à commencer : celui de l’Andra, l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs. «C’est eux qui devraient être devant la justice», martèle Juliette Geoffroy, porte-parole du Collectif contre l’enfouissement des déchets radioactifs (Cedra).
Pour cette dernière, la lutte contre Cigéo a déjà purgé «une peine importante» avant même le début de l’audience. Les trois années et quatre mois d’instruction «disproportionnée»,