Et là, tout le monde s’aperçoit que la mariée a 9 ans. Les personnels de Disneyland Paris ont vécu une scène surréaliste ce samedi 21 juin. Dans le parc privatisé pour un mariage, plusieurs d’entre eux s’aperçoivent que la mariée est une fillette. La police est prévenue, met fin aux festivités et embarque quatre personnes. Il s’agit du «marié» supposé à l’origine de l’évènement, âgé de 22 ans et «présumé britannique», de la mère de la fillette, une femme de 41 ans de nationalité ukrainienne, d’une femme de 24 ans de nationalité lettone, et d’un homme de 55 ans de nationalité lettone également.
En fin de journée samedi, le procureur de la République adjoint, Alexandre Verney, est revenu sur les faits par un communiqué. «L’évènement s’est avéré être une mise en scène, les convives étant eux-mêmes des figurants», a-t-il précisé. Les investigations, dont l’examen médical de la mineure ont permis de constater que «celle-ci n’avait subi aucune violence ni aucun acte contraint», a indiqué le parquet.
Une vaste fumisterie
Tout ceci n’était donc bien qu’une vaste fumisterie. «Ce n’était donc pas un mariage, mais une mise en scène de mariage filmée avec une centaine de figurants, ils ont privatisé Disneyland Paris en prétendant qu’il s’agissait d’un vrai mariage» , a expliqué à l’AFP le magistrat. Mais dans quel but ?
Les gardes à vue de la mère et une autre personne ont été levées. Le commanditaire présumé du faux mariage samedi à Disneyland Paris sera déféré lundi au tribunal de Meaux, où il risque d’être mis en examen pour escroquerie et abus de confiance, a indiqué dimanche le parquet. Il jouait «le rôle du marié après avoir été maquillé de manière professionnelle afin d’afficher un visage totalement différent du sien», a précisé le procureur de la République de Meaux, Jean-Baptiste Bladier dans son communiqué.
Une ressortissante lettone, âgée de 24 ans, et ayant joué le rôle de la sœur de la mariée lors de l’évènement, sera également déférée lundi. «Toute infraction au préjudice de la mineure ayant été écartée, le parquet de Meaux retient à l’encontre de ces deux personnes les délits d’escroquerie et d’abus de confiance au préjudice de la société Disneyland Paris laquelle a, par ailleurs, régularisé une plainte en ce sens», a annoncé le magistrat.
Mise à jour à 20 h 20 avec le nouveau communiqué du parquet de Meaux