Un élève de seconde est mort mardi sur le lieu de son stage dans la Manche, a appris Libération auprès de l’académie de Normandie, confirmant une information d’Ici Cotentin. «C’est avec une immense tristesse que nous apprenons le décès d’un élève de seconde du lycée Curie-Corot de Saint-Lô, survenu à la suite d’un accident sur son lieu de stage», explique l’académie.

Contacté, le parquet de Coutances précise à Libération que l’enquête, d’abord ouverte pour blessures involontaires, se poursuit pour homicide involontaire dans le cadre du travail. «Lors de la manipulation de palette par le gérant de l’enseigne à l’aide d’un chariot élévateur, la marchandise a basculé sur le jeune stagiaire de 16 ans, développe le procureur de la République, Gauthier Poupeau. Conscient lors de l’intervention des policiers, le jeune homme était en état de mort cérébrale à son arrivée à l’hôpital. Le décès a été prononcé le lendemain, mercredi 18 juin.»

La même source ajoute que l’enquête se poursuit afin, notamment, «de vérifier le respect de la législation du travail et de la sécurité des travailleurs». Le gérant de l’enseigne doit également être entendu par les enquêteurs.

La rectrice de l’académie de Normandie, Valérie Cabuil, «adresse toutes ses pensées et son soutien à sa famille, à ses proches, à ses camarades ainsi qu’à l’ensemble de la communauté éducative de l’établissement, douloureusement touchée par cette tragédie». Une cellule d’écoute psychologique a été mise en place au sein de l’établissement pour accompagner les élèves et les personnels qui en ressentiraient le besoin. «Cette cellule demeurera active aussi longtemps que nécessaire», ajoute l’académie de Normandie.

Le 30 avril dernier, Lorenzo Menardi, 15 ans et apprenti, est mort sur un chantier de Saint-Martin-du-Var, dans les Alpes-Maritimes, percuté par un engin de chantier. L’adolescent, étudiant dans un CFA de maçonnerie à Antibes, était entré fin 2024 en apprentissage dans une entreprise de travaux publics appartenant à un cousin de son père. Une enquête a également été ouverte pour homicide involontaire.

En 2023, l’Assurance maladie a recensé plus de 700 000 accidents de travail en France, ayant provoqué la mort de 759 personnes - soit 21 de plus qu’en 2022. S’y ajoutent les accidents de trajet (332 décès) et les morts liées à des maladies professionnelles (196).

Mise à jour à 15 h 31 avec l’ajout des déclarations du procureur de la République de Coutances.