Une fois encore, jeudi, Omar Raddad va monter les marches du palais. Et une fois encore, son avocate, Me Noachovitch, va plaider contre les lenteurs et les errements d’une justice qui est passée comme un «rouleau compresseur» en 1994, envoyant son client, «coupable idéal», derrière les barreaux pour le meurtre de la riche héritière Ghislaine Marchal. La commission d’instruction de la cour de révision avait ordonné, le 19 mai, un supplément d’information afin de poursuivre les investigations et notamment d’examiner une série d’éléments nouveaux. Nous y voilà et ainsi se poursuit la «saga Raddad» sous les dorures de la Cour de cassation. A terme, les cinq magistrats devront décider s’ils ordonnent ou non une saisine de la Cour en vue de la révision du procès dans ce dossier, l’un des plus emblématiques du XXe siècle.
Une mystérieuse procédure
Il y a près de trente ans, le 24 juin 1991, le corps de Ghislaine Marchal, 65 ans, avait été retrouvé baignant dans son sang dans la chaufferie de sa villa de Mougins, sur les hauteurs de Cannes. La riche héritière avait été massacrée à coups de chevron et lardée de coups de cou