Le jeune homme de 18 ans, placé en garde à vue lundi après avoir agressé au couteau sa professeure d’anglais dans son lycée de Chemillé-en-Anjou (Maine-et-Loire) a été mis en examen ce mercredi 29 mai pour trois tentatives d’assassinats. Car le parquet d’Angers a annoncé ce mardi que ce dernier ne visait pas uniquement son enseignante. «L’enquête a mis en évidence que deux autres élèves avaient été visés par le suspect et que ce dernier avait préparé son acte depuis plusieurs jours», déclare dans un communiqué le procureur de la République d’Angers, Eric Bouillard.
La garde à vue du jeune homme a été prolongée ce mardi et «la qualification susceptible d’être retenue pourrait en l’état être celle de tentatives d’assassinat et introduction d’arme dans un établissement scolaire», précise le procureur, qui a programmé une conférence de presse mercredi à 14 heures.
Analyse
Scolarisé depuis trois ans dans le petit lycée polyvalent de l’Hyrôme où il reprenait les cours lundi après une absence pour maladie, le jeune homme avait agrippé par derrière sa professeure d’anglais et lui avait entaillé la joue avec un couteau qu’il avait apporté dans son sac, avait expliqué lundi le procureur lors d’un point de presse.
Après l’agression, «le mis en cause quittait les lieux en abandonnant son arme, en passant par une fenêtre, et était rapidement interpellé par la police municipale», selon le communiqué du magistrat.
«Pas de notion de harcèlement scolaire»
Présenté comme «rieur et rigolard» par ses camarades lors de son retour dans l’établissement lundi en début de matinée, le suspect était inconnu des services de police ou judiciaires, et ne s’était «pas fait remarquer défavorablement au sein de l’établissement», développe le procureur. Ce dernier estimait lundi qu’il n’y avait «pas de notion de harcèlement scolaire», même si le suspect a fait état d’un «mal-être dans sa vie». Il écartait également tout motif religieux ou contexte de radicalisation.
Le pronostic vital de l’enseignante blessée au visage n’a pas été engagé. «On est sur une blessure qui, physiquement, est extrêmement légère» mais «l’impact psychologique sur cette enseignante […] va être beaucoup plus fort», avait souligné lundi le magistrat.
Mise à jour le 29 mai avec la mise en examen du suspect.