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Epinglé pour la vente de «poupées à caractère pédopornographique», Shein affirme avoir interdit la vente de tous les produits pour adultes sur son site

Le géant asiatique de l’e-commerce est englué dans une polémique depuis que la répression des fraudes a signalé à la justice la vente de poupées sexuelles à l’effigie d’enfants.

Paris, le 3 novembre 2025. Action du collectif "Mouv'Enfants" devant l'entrée du BHV, avant l'ouverture contreversée d'un espace de vente Shein au 6e étage du magasin. (Denis Allard/Libération)
Publié le 03/11/2025 à 20h30, mis à jour le 03/11/2025 à 21h05

La plateforme asiatique Shein a annoncé ce lundi avoir mis en place une «interdiction totale des produits de type poupée sexuelle», après que la direction générale de la répression des Fraudes a signalé samedi à la justice la vente de «poupées sexuelles d’apparence enfantine».

Shein a ainsi affirmé avoir supprimé l’intégralité des annonces et visuels associés aux «poupées sexuelles», et avoir étendu sa liste noire de mots-clés afin d’empêcher «toute tentative de contournement des règles de publication par les vendeurs,» selon un communiqué. Ces mesures s’appliquent partout dans le monde, précise un porte-parole de la marque. Autre point : l’entreprise a également temporairement déréférencé sa catégorie «produits pour adultes».

D’autres plateformes épinglées

«Si ces comportements [la vente de poupées sexuelles d’apparence enfantine] sont répétés, nous serons en droit, et je le demanderai, qu’on interdise l’accès de la plateforme Shein au marché français», avait quelques heures plus tôt réagi le ministre de l’Economie Roland Lescure. Sarah El Haïry, Haut-commissaire à l’Enfance, annonçait, elle, vouloir identifier les acheteurs de poupées sexuelles enfantines à cause d’«un risque accru de passer à l’acte».

Et tandis que la polémique ne dégonfle pas, la plateforme AliExpress a elle aussi été épinglée lundi soir par la Répression des fraudes pour la commercialisation d’objets à caractère pédopornographique. La «description» et la «catégorisation» de ces poupées sur le site «permettent difficilement de douter du caractère pédopornographique des contenus», écrit la DGCCRF dans son communiqué, précisant avoir «élargi ses investigations à d’autres plateformes de e-commerce largement fréquentées par les consommateurs français».

Temu et Wish, deux autres plateformes de ventes en ligne, sont elles aussi visées pour ces diffusions de contenus pornographiques sans mesure de filtrage de l’âge, a rapporté le ministère de l’Economie.

Mise à jour à 20 h 59 avec davantage d’éléments