A-t-on le droit de déranger une espèce de chauve-souris protégée dans les sous-sols d’un château millénaire classé monument historique, sans en demander l’autorisation, au motif que le business n’attend pas ? Le tribunal correctionnel d’Aix-en-Provence a pris quatre heures, mardi 14 novembre, dans l’après-midi, pour poser ce problème parmi d’autres infractions aux codes de l’environnement et de l’urbanisme, appelant à la barre le propriétaire du château de La Barben (Bouches-du-Rhône), où s’est implanté le Rocher Mistral, un «parc d’attractions» – il réfute ce terme – ouvert en 2021 pour «conter aux générations nouvelles les hauts faits et les traditions qui ont fait l’histoire de notre belle Provence».
Costume bleu classique mais bronchite envahissante, Vianney d’Alançon, châtelain et représentant de la SAS Rocher Mistral elle aussi assignée, s’installe à la barre notes en main et soutien massif en salle – des salariés vêtus de leur gilet rouge floqué Rocher Mistral ont investi les rangs – pour une cérémonie qui n’a rien pour lui d’un baptême judiciaire. Depuis qu’il a acquis en 2019 le château de La Barben et ses 400 hectares nichés en pleine nature près d’Aix, c’est peu dire que son projet n’a cessé de défrayer la chronique, tant pour le contenu des animations proposées, à la