Emmanuel Macron veut des «Etats généraux de la justice». Mais pour quoi faire ? Le communiqué lapidaire de l’Elysée tombé samedi ne le dit pas. Le contexte de cette annonce est en revanche bien connu. Depuis des mois, la justice est critiquée pour son supposé «laxisme». Cette accusation, ressassée par la droite, l’extrême droite et les syndicats de police, a gagné en vigueur à la faveur de plusieurs faits divers. Dans un courrier adressé au président de la République le 25 mai, Chantal Arens et François Molins, première présidente et procureur général de la Cour de cassation, s’inquiétaient de ces «mises en cause sans précédent» et demandaient à être reçus «rapidement».
C’est à la sortie de ce rendez-vous, organisé vendredi, que le lancement de l’événement a été annoncé. Cette rencontre avait pour but «d’échanger sur la situation de la justice dans notre pays, notamment au regard des préoccupations de nos concitoyens sur la sécurité», selon le communiqué de l’Elysée. «Il est urgent de se mettre autour de la table pour dresser un état des lieux complet et sans tabou et faire des propositions dans l’objectif de préserver l’Etat de droit», réagit la magistrate Chantal Arens,