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Reportage

Evacuation de squats à Marseille: un gang de Nigérians échappe à la police

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Une centaine d’occupants illégaux, des familles pauvres, ont été évacués ce mardi matin au parc Kallisté. Mais les trafiquants qui avaient forcé, à coups de machette et en mettant le feu, une soixantaine de locataires à fuir leur résidence, avaient déjà abandonné les lieux.
Lors de l'évacuation de ce mardi dans au parc Kallisté. (Olivier Monge/Myop pour Libération)
par Samantha Rouchard, correspondance à Marseille
publié le 10 mai 2022 à 20h10

«L’opération se déroule dans des conditions aussi sereines que possible», assure le préfet de région Christophe Mirmand, improvisant une conférence de presse sur le terre-plein du parc Kallisté, dans le XVe arrondissement de Marseille. Ce mardi matin, un peu avant 8 heures, une vingtaine de fourgons de police ont débarqué dans cette cité dégradée des quartiers Nord pour évacuer 36 logements. Soit 76 occupants illégaux répartis dans trois immeubles. «Ce sont des opérations qui correspondent à la mise en œuvre de décisions de justice», précise Mirmand. Parmi les squatteurs expulsés, il y a des familles pauvres mais apparemment pas les fauteurs de troubles visés, un gang de Nigérians connu pour semer la peur et la violence dans un des bâtiments visés : avertis la veille de l’opération, ces derniers ont probablement déjà déserté les lieux.

Autour du haut fonctionnaire, chacun s’affaire. Par nuées, les bras chargés de sacs plastiques, les personnes expulsées attendent de monter dans des bus réquisitionnés pour l’occasion. Destination deux gymnases mis à disposition par la Ville de Marseille. Christophe Mirmand assure que les 18 femmes et 27 enfants expulsés seront mis à l’abri. Des camions de déménagement loués par le bailleur social Marseille Habitat sont à pied d’œuvre, le monte-charge récupère les affaires les plus lourdes, comme les machines à laver, qui devraient être stockées dans des garde-meubles, le temps que la situation des occupants soit examinée.

Peur de représailles

Parmi le