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Justice

Fausses accusations visant Raquel Garrido et Alexis Corbière: une enquête ouverte pour escroquerie

Mis en cause dans un article erroné du «Point», les deux députés LFI avaient porté plainte vendredi. Le parquet de Paris a décidé de mener des investigations sur l’origine de ces fausses informations.
Raquel Garrido et Alexis Corbière, à Paris, le 20 mars dernier. (Victor Joly/ABACA)
publié le 30 juin 2022 à 16h05

Après le fact checking journalistique, place à l’enquête judiciaire. Une enquête a été ouverte pour escroquerie, annonce ce jeudi le parquet de Paris, après la plainte déposée par le couple de députés LFI Raquel Garrido et Alexis Corbière. Tous deux ont été mis en cause – à tort – dans un article du Point finalement retiré.

Le jeudi 23 juin, l’hebdomadaire a dû retirer de son site internet un article mis en ligne la veille, accusant le couple d’avoir exploité une employée sans papiers de 36 ans. Dès la parution de l’article, les deux députés ont martelé à Libé que «tout était faux» et ont rapidement déposé quatre plaintes, dont une contre X pour faux et usage de faux, l’autre pour usurpation d’identité.

Une autre plainte a également été déposée, mais cette fois par le journaliste du Point incriminé, Aziz Zemouri. L’auteur de l’article problématique a déposé plainte mardi pour «abus de confiance». Celle-ci vise non seulement l’ancien député UDI Jean-Christophe Lagarde, battu aux élections législatives par Raquel Garrido, mais aussi la source du journaliste, l’ancien policier Anouar Bouhadjela, dit Noam Anouar. Un enregistrement obtenu par Libération évoque la possible implication de l’ex-député UDI de Seine-Saint-Denis dans la manipulation contre le couple de députés insoumis.

De son côté, le journaliste a été mis à pied par la rédaction du Point. Lundi 27 juin, au micro d’Europe 1, le directeur de la rédaction de l’hebdomadaire, Etienne Gernelle, a reconnu que l’information ayant entraîné la parution de l’article litigieux «était un enfumage», estimant que le journaliste avait «fondu un plomb». Les responsables de l’hebdomadaire assurent également mener une contre-enquête en interne pour faire la lumière sur cet «accident industriel».