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Justice

Fausses alertes à la bombe : 22 enquêtes en cours, selon Dupond-Moretti

Invité ce vendredi 20 octobre sur RTL, le ministre de la Justice a dit qu’«il y a eu des interpellations il y a quelques heures» et promet «évidemment des condamnations».
Eric Dupond-Moretti à Fleury-Mérogis, mercredi. (Geoffroy Van der Hasselt/AFP)
publié le 20 octobre 2023 à 9h21

Les fausses alertes à la bombe, qui se sont multipliées ces derniers jours, ont donné lieu à l’ouverture de 22 enquêtes, a annoncé ce vendredi 20 octobre le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti. «Il y a d’ores et déjà 22 enquêtes qui sont en cours, il y a eu des interpellations il y a quelques heures de cela et il y aura évidemment des condamnations, on ne peut pas laisser faire cela», a prévenu le garde des Sceaux sur RTL. «Cela désorganise le trafic aérien […] cela crée une psychose […]», a-t-il ajouté.

Au moins 11 aéroports français ont procédé jeudi à des évacuations, parfois brèves, après des alertes à la bombe, provoquant une deuxième journée consécutive de perturbations dans les opérations aériennes, ce qui a conduit à 18 interpellations en 48 heures, selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Parallèlement, des alertes à la bombe ont aussi touché des établissements scolaires. Ces alertes se multiplient depuis plusieurs jours en France, notamment depuis l’attaque jihadiste qui a coûté la vie à l’enseignant Dominique Bernard à Arras.

La procureure de Paris qualifie les faits en «violences psychologiques avec préméditation»

Parmi ces auteurs de fausses alertes à la bombe, «il y a des gamins, des petits plaisantins, qui n’ont pas le sens de la responsabilité. Il faut que les parents soient là et je rappelle que ce sont les parents qui vont payer les conséquences financières, et elles sont extrêmement importantes», a poursuivi Eric Dupond-Moretti. La sanction pénale peut aller jusqu’à deux ans de prison et 30 000 euros d’amende.

«Ce type de faits sont habituellement qualifiés par le code pénal de divulgation d’informations fausses. Mais, et c’est une nouveauté, nous allons désormais les considérer comme des violences psychologiques sur les personnes avec préméditation», a indiqué la procureure de Paris, Laure Beccuau, dans une interview au journal Le Parisien de ce vendredi. «C’est un délit qui vaut trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende». «Les majeurs seront systématiquement déférés rapidement et poursuivis, avant d’être jugés. Et les mineurs seront présentés devant un juge pour enfant», précise celle qui l’assure : «nous appliquerons une politique pénale sans concession».