En voilà une période embarrassante pour le géant électricien tricolore, qui sera jugé pour «favoritisme» du 21 mai au 6 juin au tribunal judiciaire de Paris. En privé, les dirigeants actuels d’EDF s’en inquiètent, craignant qu’une éventuelle condamnation pénalise le groupe, notamment à l’international. L’entreprise, aujourd’hui détenue à 100 % par l’Etat, après une période de privatisation partielle, devra s’expliquer pour des faits anciens, datant de la période 2009-2014, à la suite des «éventuels égarements d’un ancien président», selon un proche. L’avocat du groupe, Jean Reinhart, n’a pas souhaité commenter.
Avec Henri Proglio – dont les avocats Jean-Pierre Mignard et Pierre-Emmanuel Blard n’ont pas répondu à Libération – à sa tête, EDF avait pendant ces années fastes signé de beaux contrats de consulting à quelques-unes des personnalités les plus influentes de Paris. 44 communicants, hommes d’affaires, anciens politiques, puissants lobbyistes ou ex-journalistes reconvertis dans la stratégie ou la gestion d’image livraient des conseils payés parf