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Justice

«Favoritisme» : EDF en procès pour des conseils largement rémunérés

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L’entreprise, détenue aujourd’hui entièrement par l’Etat, et son ancien PDG Henri Proglio, seront jugés à partir de fin mai pour des contrats de consulting signés hors de tout appel d’offres.
C'est pour des faits datant de la période 2009-2014, alors qu'Henri Proglio (ici en février 2012 à Paris) était le PDG d'EDF, que l'entreprise française sera jugée devant le tribunal judiciaire de Paris du 21 mai au 14 juin 2024. (Guillaume Binet/Myop pour Libération)
publié le 9 avril 2024 à 18h15

En voilà une période embarrassante pour le géant électricien tricolore, qui sera jugé pour «favoritisme» du 21 mai au 6 juin au tribunal judiciaire de Paris. En privé, les dirigeants actuels d’EDF s’en inquiètent, craignant qu’une éventuelle condamnation pénalise le groupe, notamment à l’international. L’entreprise, aujourd’hui détenue à 100 % par l’Etat, après une période de privatisation partielle, devra s’expliquer pour des faits anciens, datant de la période 2009-2014, à la suite des «éventuels égarements d’un ancien président», selon un proche. L’avocat du groupe, Jean Reinhart, n’a pas souhaité commenter.

Avec Henri Proglio – dont les avocats Jean-Pierre Mignard et Pierre-Emmanuel Blard n’ont pas répondu à Libération – à sa tête, EDF avait pendant ces années fastes signé de beaux contrats de consulting à quelques-unes des personnalités les plus influentes de Paris. 44 communicants, hommes d’affaires, anciens politiques, puissants lobbyistes ou ex-journalistes reconvertis dans la stratégie ou la gestion d’image livraient des conseils payés parf