A la mort, effroyable, s’est ajouté le constat de défaillances institutionnelles en cascade. Le 4 mai 2021, peu après 18 heures, Mounir B. tue sa femme Chahinez Daoud en pleine rue, à Mérignac (Gironde) devant le domicile où elle vivait avec ses trois enfants. Le procès de Mounir B. pour «assassinat» s’ouvre ce lundi 24 mars devant la cour d’assises de Bordeaux. Une autre procédure est toujours en cours, visant l’Etat au civil pour des «fautes et négligences» des services de police et de la justice en lien avec la mort de cette femme de 31 ans.
La liste de ces dysfonctionnements est vertigineuse. En juin 2020, Chahinez Daoud, dépose plainte au commissariat de Mérignac pour des violences. «Depuis quatre ans, il a toujours été violent envers moi que ce soit verbalement comme physiquement», expose-t-elle sans détour. Elle explique que Mounir B. l’a menacée avec un couteau et l’a ensuite étranglée. L’homme est alors condamné à une peine de dix-huit mois de prison dont neuf avec sursis probatoire, et incarcéré à la maison d’arrêt de Gradignan.
En août 2020, Chahinez Daoud dépose une nouvelle plainte pour des menaces. Son mari est toujours en prison, et a l’interdiction d’entrer en contact avec elle. Chahinez Daoud raconte à la police : «Il m’a dit que quand il sortirait, il