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Justice

Féminicide de Chahinez Daoud : le conseil de discipline reconnaît un «dysfonctionnement hiérarchique» de la police

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Le conseil disciplinaire a proposé mardi des sanctions à l’encontre de cinq policiers mis en cause pour des manquements autour du meurtre de la jeune femme de 31 ans par son conjoint en mai.
Une voiture de police garée à Mérignac, devant le domicile de Chahinez Daoud, morte brûlée vive par son conjoint en mai 2021. (Ugo Amez/SIPA)
par Eva Fonteneau, correspondante à Bordeaux et Fabien Leboucq
publié le 4 janvier 2022 à 21h06

Le 4 mai 2021, Chahinez Daoud était brûlée vive en pleine rue par son conjoint, à Mérignac (Gironde). Elle avait pourtant porté plainte contre lui quelques semaines plus tôt. Huit mois plus tard, ce mardi, se tenaient les conseils de discipline des policiers mis en cause pour des manquements autour du féminicide. Au total, six agents ont été convoqués. Après une plainte recueillie de manière lacunaire, les enquêteurs auraient fait preuve de négligence en ratant des occasions d’arrêter le futur meurtrier, et en ne prenant pas la mesure du risque encouru par Chahinez Daoud. Qui plus est, après le meurtre, l’appareil policier local n’aurait pas prévenu son administration que le policier chargé de prendre la plainte venait d’être condamné pour des violences conjugales.

D’après nos informations, le conseil de discipline, qui disposait d’éléments tirés du rapport de l’Inspection générale de la police nationale pour se prononcer, a proposé un avertissement contre un brigadier, auditionné à Bordeaux. Une «sanction de premier groupe», la plus légère de la fonction publique. L’agent a été entendu pendant deux heures et demie de débats par le conseil, composé pour moitié de membres de l’administration et pour l’autre moitié de syndicalistes. Une deuxième brigadière girondine a obtenu le rep