Il y en a 32, entassés le long d’une clôture grillagée. Quatre piles de huit parpaings qui, selon les premiers éléments dévoilés par le procureur de la République, ont pu servir à bloquer la porte du garage de ce petit pavillon de Kerudal, un hameau appartenant à la commune de Saint-Molf (Loire-Atlantique), où une femme de 45 ans aurait été retenue contre son gré pendant cinq longues années.
Ce jeudi 23 octobre, au lendemain de l’annonce de la mise en examen d’une aide-soignante de 60 ans et d’un homme de 82 ans, notamment pour «séquestration avec torture ou actes de barbarie», les habitants de ce lieu-dit aux maisons cossues cherchent encore à comprendre. Comment une histoire aussi sordide a pu se dérouler à deux pas de chez eux, dans cette maison aux volets roulants désormais clos, et où ne subsiste qu’un bataillon de nains de jardin colorés ?
«C’est horrible», s’émeut Elisabeth, mains agrippées à son portail, situé à l’autre bout de la route. Il y a une dizaine de jours, la victime aurait réu