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Libération
Reportage

Femme séquestrée en Loire-Atlantique : «Cette maison nous intriguait beaucoup»

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A Saint-Molf, la stupeur règne après la mise en examen, mercredi 22 octobre, de deux personnes soupçonnées d’avoir retenu de force une quadragénaire dans un garage. Des suspects quasi inconnus des habitants de la commune.

La maison des deux suspects, un homme de 82 ans et une femme de 60 ans, le 22 octobre à Saint-Molf (Loire-Atlantique). (Sebastien Salom-Gomis/AFP)
ParLéonard Cassette
envoyé spécial à Saint-Molf (Loire-Atlantique)
Publié le 23/10/2025 à 18h50

Il y en a 32, entassés le long d’une clôture grillagée. Quatre piles de huit parpaings qui, selon les premiers éléments dévoilés par le procureur de la République, ont pu servir à bloquer la porte du garage de ce petit pavillon de Kerudal, un hameau appartenant à la commune de Saint-Molf (Loire-Atlantique), où une femme de 45 ans aurait été retenue contre son gré pendant cinq longues années.

Ce jeudi 23 octobre, au lendemain de l’annonce de la mise en examen d’une aide-soignante de 60 ans et d’un homme de 82 ans, notamment pour «séquestration avec torture ou actes de barbarie», les habitants de ce lieu-dit aux maisons cossues cherchent encore à comprendre. Comment une histoire aussi sordide a pu se dérouler à deux pas de chez eux, dans cette maison aux volets roulants désormais clos, et où ne subsiste qu’un bataillon de nains de jardin colorés ?

«C’est horrible», s’émeut Elisabeth, mains agrippées à son portail, situé à l’autre bout de la route. Il y a une dizaine de jours, la victime aurait réu