Samuel B. se tient droit dans son box, les cheveux ramenés en queue-de-cheval. Nez aquilin et petits yeux bleus sous ses sourcils bruns, l’homme de 28 ans comparaît depuis lundi 16 juin pour trois jours d’audiences à la cour d’assises des Landes, à Mont-de-Marsan.
Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir poignardé Guy Lecomte, le père de son meilleur ami, à 32 reprises. Samuel B. le tenait responsable du suicide de son fils, Danaël, mort en octobre 2015 percuté par un TGV, après s’être assis sur les rails parce qu’il ne supportait pas l’homosexualité de son père.
La vie de Samuel B. bascule avec la mort de son ami. Avant le suicide, le Landais a une histoire en apparence banale. A la barre, sa mère se souvient des kermesses où il fait du hip-hop et se déguise en Dark Vador. Comme beaucoup de gamins, il est passionné de football et joue au sein du club local. Il se rêve prof de sport. «C’était un enfant très doué, se rappelle sa sœur. S’il avait voulu être astronaute, aujourd’hui il serait dans l’espace.»
Il décroche en cinquième, après la séparation de ses parents. En classe, il ne fournit plus que le strict minimum. «Je m