Feux d’artifice et édifice en feu. Les festivités du 14 juillet ont donné lieu à 389 interpellations en France, dont 176 à Paris et ses alentours dans la nuit de dimanche à lundi, entraînant dans la capitale 80 gardes à vue, ont annoncé ce lundi le ministère de l’Intérieur et le parquet de Paris. Le bilan définitif national fait aussi état de 313 gardes à vue, 28 blessés parmi les forces de sécurité et 651 usages détournés d’engins pyrotechniques. Ce bilan concerne la seule nuit du dimanche 13 juillet, au cours de laquelle 53 000 policiers, gendarmes et pompiers étaient mobilisés en France.
Concernant les faits survenus dans l’agglomération parisienne, le préfet de police Laurent Nuñez a déploré sur CNews /Europe1 l’usage de «tirs de mortier» : sur les 176 interpellations, 43 sont liées à la détention ou à l’usage de ce type de dispositifs. Pour rappel, dans le langage des forces de l’ordre, l’expression «tirs de mortier» se réfère le plus souvent à des dispositifs de feux d’artifice et non, comme le nom pourrait laisser l’entendre, à des tirs d’obus de mortiers. «C’était 156 interpellations l’année dernière, donc il y a une activité très soutenue», a-t-il également ajouté, en pointant du doigt des «violences urbaines bien au rendez-vous».
Des mesures de sécurité en place jusqu’à mardi
A Paris, 80 personnes, dont 27 mineurs, étaient toujours en garde à vue lundi en fin d’après-midi pour des faits en lien avec les festivités du 14 juillet, a déclaré la procureure de Paris, Laure Beccuau. Quatre majeurs ont notamment été interpellés pour agressions sexuelles et un mineur pour port de couteau, a précisé la magistrate.
Le PSG ayant été battu en finale du Mondial des clubs par le club londonien de Chelsea (3-0), «il n’y a pas eu de rassemblement» festif lié à cette rencontre, a par ailleurs souligné Laurent Nuñez. «De toute façon, s’il y en avait eu, nous les aurions dispersés, notamment autour du Parc des Princes ou sur les Champs-Elysées, où il y avait un gros, gros dispositif», a-t-il rappelé.
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Les mesures de sécurité vont rester soutenues jusqu’à mardi, avec notamment la sécurisation ce lundi soir du feu d’artifice à Paris, qui devrait attirer, selon Nuñez, plusieurs dizaines de milliers de personnes. Au total, environ 11 500 gendarmes, policiers et pompiers doivent être mobilisés dans la capitale dimanche et lundi, spécifiquement autour des Champs-Elysées.
15 000 mortiers saisis
Sur les 176 interpellations, 43 sont liées à la détention ou à l’usage de «mortiers», a-t-il précisé. Selon lui, la police a procédé à «plus de 250 contrôles de voie publique, de véhicules, de commerces qui vendent ce type d’artifice, pour la seule agglomération parisienne». «On a saisi près de 15 000 mortiers au total. Et encore aujourd’hui [lundi], des contrôles vont se poursuivre. 15 000 mortiers, c’est énorme», a relevé le préfet.
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Laurent Nuñez a signalé «un seul fait», un incendie d’un gymnase au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) dans la nuit de dimanche à lundi. Selon une source policière, «le feu, mis à une voiture à proximité, s’est propagé au gymnase qui a été complètement détruit».
Quelque 3 500 mètres carrés ont été incendiés et il n’y a pas eu de victime, d’après la source policière indiquant «un gros dispositif d’une dizaine de lances à eau, une cinquantaine d’engins et un peu moins de 200 militaires mobilisés».
Mise à jour : à 18 h 22, avec l’ajout de nouveaux chiffres concernant les interpellations dans toute la France.