Menu
Libération
#MeTooMédias

Florence Porcel porte à nouveau plainte pour viol contre PPDA, avec constitution de partie civile cette fois

Violences sexuelles : elles accusent PPDAdossier
Dossiers liés
En février, le parquet avait classé sans suite une première action en justice de l’écrivaine contre Patrick Poivre d’Arvor. Sa nouvelle plainte, avec constitution de partie civile, permet cette fois la désignation quasi-automatique d’un juge d’instruction.
'écrivaine Florence Porcel, le 26 novembre 2020. (Mathieu Genon/©GENON/Opale via Leemage). (Mathieu Genon/©GENON/Opale via Leemage)
publié le 26 novembre 2021 à 10h04
(mis à jour le 26 novembre 2021 à 11h08)

Il y aura donc de nouvelles suites judiciaires à l’affaire PPDA. L’écrivaine et journaliste Florence Porcel a déposé une plainte avec constitution de partie civile pour viol contre Patrick Poivre d’Arvor pour obtenir la désignation d’un juge d’instruction, a indiqué le parquet de Nanterre ce vendredi, confirmant une information de France Info.

Florence Porcel accuse l’ex-présentateur star du journal télévisé de TF1 de lui avoir imposé un rapport sexuel non consenti en 2004 et une fellation en 2009. En février 2021, l’écrivaine avait déjà déposé une première plainte contre PPDA, qui a toujours nié ses accusations. Elle avait finalement été classée sans suite fin juin par le parquet de Nanterre pour «insuffisance de preuves». Sa nouvelle plainte permet la désignation quasi-automatique d’un juge d’instruction sous réserve que soit versée une consignation, une somme destinée à couvrir l’amende en cas de dénonciation abusive.

Quatre mois d’enquête, neuf plaintes

Malgré ce classement sans suite, Florence Porcel avait permis de faire éclater au grand jour l’affaire PPDA. La plainte avait en effet entraîné une enquête préliminaire de quatre mois menée par le parquet de Nanterre qui avait permis à vingt-trois femmes de témoigner. Neuf d’entre elles avaient choisi de porter plainte pour viol, agressions sexuelles ou harcèlement sexuel. Leurs plaintes avaient aussi été classée sans suite mais cette fois en raison de la prescription.

En mars, Patrick Poivre d’Arvor avait tenté de se défendre sur le plateau de Quotidien en se faisant passer pour la victime d’un tribunal médiatique. Le journaliste aurait simplement voulu «rendre service» à la jeune Florence Porcel dans sa carrière littéraire. «S’il y a eu séduction ou tentative de séduction, elle ne vient pas de [lui]» avait-il osé. Mais surtout, PPDA était monté au créneau pour dénoncer l’anonymat de ces témoignages dans lequel se réfugieraient ses accusatrices.

Ce sont justement ces critiques qui ont poussé huit femmes à témoigner à visage découvert dans Libération au début du mois de novembre.

Anciennes journalistes, à TF1 ou ailleurs, pour la plupart elles racontent les agressions et viols qu’elles auraient subi dans le bureau de la star de la chaîne privée. Avec un mode opératoire bien rodé et un sentiment de totale impunité. Les victimes ont notamment lancé une association, #MeTooMedias, pour briser l’omerta dans les médias français.

Mis à jour à 11h05 avec précisions sur la nouvelle plainte et rappel du contexte.