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Enquête

De la Tunisie à Rambouillet, sur les traces de Jamel G., l’assaillant aux motivations encore inconnues

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De M’saken en Tunisie aux Yvelines, «Libération» est allé sur les traces de celui qui a tué vendredi Stéphanie M., fonctionnaire de police de 49 ans. S’il fait preuve de religiosité sur les réseaux sociaux, les enquêteurs n’ont pour l’instant pas trouvé de trace de radicalisation.
Les policiers ont perquisitionné ce samedi matin le studio où résidait notamment Jamel G. à Rambouillet. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
par Guillaume Gendron, Jacques Pezet, Mathieu Galtier et Anaïs Coignac, envoyée spéciale à Rambouillet
publié le 24 avril 2021 à 18h42

Qui était Jamel G., l’assaillant du commissariat de Rambouillet ? De la ville bucolique des Yvelines où il habitait avant de l’ensanglanter, à M’saken, sur la côte tunisienne, où vit sa famille, la même gamberge, dans toutes les têtes, et un grand flou. Comment réconcilier ce qu’on savait de ce fils, de ce locataire, de ce voisin taiseux dont on nourrissait le chat, avec les gestes de l’assassin – celui qui s’est saisi d’un couteau de cuisine de 30 centimètres et a effectué un repérage avant de poignarder mortellement à la gorge Stéphanie M., fonctionnaire de police et mère de deux adolescentes, vendredi après-midi. Deux témoins l’auraient entendu scander «Allahou akbar», «dieu est le plus grand», avant d’être abattu par un policier. Un cri que d’autres agents présents sur les lieux, à l’inverse, démentent formellement avoir entendu.

Inconnu des services de renseignement et ne traînant qu’une poignée de contraventions pour conduite sans permis sur son scooter, Jamel G., 36 ans, était titulaire d’une carte de séjour valable un an, selon le Parquet national antiterroriste (Pnat), q