Les anciens membres de l’Union des sociétés d’éducation physique et de préparation militaire (USEPPM) espéraient s’être débarrassés une bonne fois pour toutes de Mohamed Sifaoui et Cyril Karunagaran, les deux hommes présumés à l’origine des principaux détournements d’argent public du fonds Marianne. Mais un jugement du tribunal judiciaire de Paris vient de rendre les clés de l’association aux deux hommes, laissant même au second la qualité de… trésorier.
En 2021, Sifaoui et Karunagaran s’étaient prévalus d’un statut d’administrateurs de l’USEPPM pour réclamer une grasse subvention au «fonds interministériel de prévention de la délinquance», dit «fonds Marianne», le projet pondu après l’assassinat de Samuel Paty par Marlène Schiappa, alors ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, dans le but de soutenir des actions de lutte contre la radicalisation sur les réseaux sociaux. Peu importe que, depuis sa création en 1885, l’USEPPM n’ait jamais eu d’autre but que d’accueillir dans ses locaux des assos sportives, sans en tirer un kopeck. Par leur action, Sifaoui et Karunagaran avaient réussi à