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Enquête

«Frérot, t’as vu c’est simple efficace, c’est payé cash» : derrière les cryptorapts, une «organisation mafieuse» très jeune et ultraviolente

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Un rapport de la Brigade de répression du banditisme décrit avec précision le réseau qui a tenté d’enlever, en mai à Paris et près de Nantes, la fille du fondateur d’une plateforme de cryptomonnaie et un couple d’entrepreneurs du secteur, et dont le commanditaire serait commun à toutes les affaires similaires récentes.

Captures d'écran d'une vidéo de la tentative d'enlèvement de C. Noizat, à Paris, le 13 mai 2025. (DR)
ParLaurent Léger
Grand reporter - Enquêtes
Publié le 04/09/2025 à 12h27

Tout s’est passé très vite, une fois sortie de son immeuble, dans le XIe arrondissement de Paris. «J’aurais envie de dire que cela a duré cinq minutes, mais en réalité cela a dû durer une minute […]. J’ai tout de suite compris qu’ils venaient pour moi.» Lorsqu’elle est interrogée par les policiers de la Brigade de répression du banditisme (BRB), ce 13 mai 2025 dans l’après-midi, C. Noizat se relève tout juste d’une violente tentative d’enlèvement. Les faits se sont déroulés le matin même, vers 8 h 20, en bas de l’appartement qu’elle partage avec son compagnon et son fils de 2 ans, quand un commando de trois personnes intégralement vêtues de noir, cagoulées et gantées, tente de s’emparer d’elle.

La jeune femme, alors enceinte de cinq mois, a en tête