Qui a ouvert le feu dimanche 22 juin à l’aube, à Goult, petit village du Luberon, dans le Vaucluse, alors que la fête d’un mariage se terminait ? Et pourquoi ? L’enquête pour meurtre et tentative de meurtre en bande organisée de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille se poursuit. Deux personnes soupçonnées d’être les tireurs ont été placées en garde à vue, a appris ce lundi 23 juin l’AFP. Selon une source proche du dossier, ces interpellations visant deux hommes âgés de 20 à 30 ans ont eu lieu dimanche matin, quelques heures à peine après les faits.

Il était 4 h 30 dimanche lorsque plusieurs hommes armés et encagoulés ont ouvert le feu sur les mariés alors qu’ils quittaient la fête en voiture. La mariée de 27 ans a trouvé la mort dans ces tirs, l’époux a été grièvement blessé et hospitalisé, de même qu’un enfant de 13 ans qui se trouvait dans le véhicule du couple. Certains agresseurs ont pris la fuite à pied, mais l’un d’eux est mort après avoir été touché «dans l’échange», a spécifié la procureure d’Avignon, Florence Galtier, dans son communiqué, laissant entendre que des tirs de riposte auraient pu être tirés depuis le véhicule ciblé par les agresseurs ou par des proches des mariés. Selon une source proche du dossier, l’agresseur tué aurait été percuté par la voiture du couple. De même source, un autre assaillant serait toujours dans la nature.

Dans son communiqué, la procureure d’Avignon n’a émis aucune hypothèse concernant ce dossier et n’a donné aucun élément sur le couple permettant de comprendre pourquoi il a été visé, mais l’hypothèse d’un règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants semblait envisagée dès dimanche matin. De source proche du dossier, l’époux, blessé dans la fusillade, âgé de 25 ans et originaire de Cavaillon, est ainsi très connu des services de police, avec 26 mentions au fichier des traitements d’antécédents judiciaire (TAJ), notamment pour infractions à la législation sur les stupéfiants et criminalité organisée.

Un important dispositif avait été mobilisé dimanche : un poste de commandement de 12 personnes, entre Goult et Avignon ; une équipe de recherche mobilisant 65 personnes et un hélicoptère, l’antenne locale du GIGN, deux équipes cynophiles de piste ; et enfin un dispositif judiciaire, avec 30 enquêteurs, dont trois techniciens en identification criminelle et des personnels de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale de Pontoise, en région parisienne.

L’enquête pour meurtre et tentative de meurtre en bande organisée ouverte par le parquet d’Avignon dimanche a été transmise ce lundi au parquet de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille.

Mise à jour à 17 h 55 avec davantage de précisions.