Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d’avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes (Ille-et-Vilaine) le 17 avril pour «reconquérir» un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé ce mardi 22 avril le parquet de Rennes.
Selon le quotidien Ouest-France «trois hommes armés sont entrés dans un restaurant Subway de la dalle Kennedy», dans lequel ils ont ouvert le feu. Une enquête pour «tentative de meurtre en bande organisée» a été ouverte, selon une source judiciaire. La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n’est plus engagé, a affirmé le procureur de la République de Rennes, Frédéric Teillet, mardi matin.
Justice
Trois de ces suspects ont été mis en examen des chefs d’association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent «une peine de réclusion criminelle à perpétuité», a précisé Frédéric Teillet. Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d’emprisonnement.
Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits. Selon les investigations menées par la division de la criminalité organisée et spécialisée de Rennes sous l’autorité du parquet, les quatre gardés à vue «sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d’individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier», d’après le magistrat.
Règlement de compte lié au narcotrafic
Le 14 avril, «après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien», explique le magistrat. C’est dans ce contexte «de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d’arme à feu ont fait trois victimes et qu’une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril», poursuit Frédéric Teillet.
Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l’un de Marseille et le quatrième de la région parisienne. «Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité», a dit Frédéric Teillet.