Il fallut pour découvrir son existence que l’apprenti sorcier milliardaire de Telegram, Pavel Dourov, soit arrêté fin août, au Bourget, à la sortie de son jet. L’Office mineurs (Ofmin) a été à l’origine de la procédure, las de se heurter au réseau crypté devenu l’eldorado des pédopornographes. Retentissement planétaire, des indignations d’Elon Musk, partagées par le porte-parole de Vladimir Poutine, aux félicitations des polices étrangères, à New York, Berlin, Singapour… Sans parler du malaise d’Emmanuel Macron qui avait, trois ans plus tôt, offert à Pavel Dourov, en sus de ses passeports russe et émirati, la nationalité française. Le Président a découvert en temps réel son interpellation.
Peut-être ignorait-il, comme beaucoup, la mission de l’Ofmin, cette institution créée en septembre 2023, au sein de la police judiciaire, pour mieux lutter contre les violences sexuelles faites aux mineurs, la pédocriminalité sur Internet et le cyberharcèlement, avec l’ambition de mieux coopérer avec les services existants dans toute la France – gendarmerie comprise – et à l’international. Mission ver