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Libération
Lutte contre la pédocriminalité

Gabrielle Hazan, cheffe de l’Office mineurs : «On pourrait et on devrait faire des interpellations chaque semaine»

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Violences sexuellesdossier
Langage cash et féminisme revendiqué, la commissaire de 33 ans est à la tête de l’institution créée en septembre 2023. Mis en lumière par l’affaire Pavel Dourov, l’Office lutte contre les pédocriminels mais se heurte à un manque de moyens et à la coopération aléatoire des géants du web.
Gabrielle Hazan, cheffe de l'Ofmin. à Nanterre le 7 octobre 2024. (Veronique Besnard/Libération)
publié le 1er novembre 2024 à 19h14

Il fallut pour découvrir son existence que l’apprenti sorcier milliardaire de Telegram, Pavel Dourov, soit arrêté fin août, au Bourget, à la sortie de son jet. L’Office mineurs (Ofmin) a été à l’origine de la procédure, las de se heurter au réseau crypté devenu l’eldorado des pédopornographes. Retentissement planétaire, des indignations d’Elon Musk, partagées par le porte-parole de Vladimir Poutine, aux félicitations des polices étrangères, à New York, Berlin, Singapour… Sans parler du malaise d’Emmanuel Macron qui avait, trois ans plus tôt, offert à Pavel Dourov, en sus de ses passeports russe et émirati, la nationalité française. Le Président a découvert en temps réel son interpellation.

Peut-être ignorait-il, comme beaucoup, la mission de l’Ofmin, cette institution créée en septembre 2023, au sein de la police judiciaire, pour mieux lutter contre les violences sexuelles faites aux mineurs, la pédocriminalité sur Internet et le cyberharcèlement, avec l’ambition de mieux coopérer avec les services existants dans toute la France – gendarmerie comprise – et à l’international. Mission ver