Une enquête a été ouverte après qu’un incendie s’est déclaré à la mosquée d’Uzès, dans le Gard, dans la nuit du 3 au 4 octobre. L’information a été révélée par Le Républicain d’Uzès et du Gard ce dimanche. Le journal local affirme que l’incendie s’est limité à la cuisine du bâtiment religieux.
Des images de vidéosurveillance montrent un homme qui se serait «introduit dans la mosquée» et se serait «adressé à la caméra», aurait «fait des gestes obscènes et le signe de croix», écrit encore le journal. Ainsi, selon les fidèles, le doute n’est pas permis quant à l’origine volontaire de cet incendie.
Islamophobie
Sur X, le préfet du Gard, Jérôme Bonet, a adressé son «soutien à la communauté musulmane» et précise qu’une enquête a été ouverte «sous l’autorité du procureur de Nîmes». Contacté, le parquet de Nîmes confirme auprès de Libération qu’une «enquête pénale est en cours pour dégradations par incendie».
Le souvenir d’Aboubakar Cissé
Il y a presque six mois, Aboubakar Cissé, un fidèle de la mosquée de La Grand-Combe, également dans le Gard, était assassiné de plusieurs dizaines de coups de couteaux en pleine prière. Mis en examen le 9 mai, le mis en cause, Olivier H., a été déclaré irresponsable pénalement après une expertise psychiatrique au mois de juillet. Une deuxième expertise est prévue pour confirmer ou non ce résultat.
Le meurtre d’Aboubakar Cissé avait ravivé en France un débat autour du terme même d’islamophobie. Les avocats de la famille de la victime avaient souhaité, en vain, que l’enquête soit requalifiée en «assassinat terroriste».
Mis à jour à 17 h 22, ajout de la réponse du parquet de Nîmes.