Le chauffard qui a percuté et mortellement blessé un gendarme lundi soir lors d’un contrôle routier va être déféré ce mercredi 28 août pour «meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique», a annoncé le procureur de la République de Grasse. Le parquet va requérir le placement en détention provisoire du suspect, qui «affirme n’avoir pas vu le gendarme sur la chaussée», a précisé le procureur dans un communiqué.
Le suspect a dit l’avoir «percuté involontairement et, pris de panique, avoir quitté les lieux» du drame, une bretelle de l’autoroute A8 sur la commune de Mougins. Un examen psychiatrique a été pratiqué au cours de sa garde à vue et «l’expert conclut, à ce stade, à son entière responsabilité pénale», a-t-il encore souligné. Mardi, le parquet de Grasse avait indiqué que le suspect, âgé de 39 ans, comptait dix condamnations à son casier judiciaire pour «des infractions à la circulation routière» mais aussi «des atteintes aux personnes». Après son interpellation à Cannes, dans la nuit de lundi à mardi, le chauffard avait été testé positif à un dépistage d’alcoolémie.
«La France a tué mon mari» par son «excès de tolérance», avait accusé plus tôt mardi la veuve du gendarme tué, lors d’une cérémonie en hommage à son mari à Mandelieu-la-Napoule, la commune où était basé le peloton motorisé auquel il appartenait.
Percuté par un criminel, l’Adjudant Éric Comyn est mort ce soir à Mougins. Je partage la peine profonde de sa famille et de ses camarades du peloton autoroutier de Mandelieu-la-Napoule. La Nation se tient à leurs côtés et exprime sa gratitude aux gendarmes qui la protègent.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) August 26, 2024
Sur X (ex-Twitter), Emmanuel Macron a lui aussi rendu hommage au gendarme. «Je partage la peine profonde de sa famille et de ses camarades du peloton autoroutier de Mandelieu-la-Napoule, a-t-il écrit. La Nation se tient à leurs côtés et exprime sa gratitude aux gendarmes qui la protègent.»