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Justice

Geôliers de Daech : Mehdi Nemmouche attaque le procès en niant les faits

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Mehdi Nemmouche, parcours d'un jihadistedossier
A l’ouverture du procès, lundi, devant la cour d’assises spéciale de Paris, le jihadiste accusé d’avoir séquestré et torturé des journalistes français, entre 2013 et 2014, en Syrie, est sorti de son silence.
Edouard Elias (à gauche) et Didier François (au centre), anciens otages de Daech, à la cour d'assises spéciale de Paris, lundi. (Yann Castanier/Focus)
publié le 17 février 2025 à 20h51

Ce fut une première journée sous le signe des retrouvailles. A l’ouverture lundi 17 février du procès des geôliers de l’Etat islamique, dont Mehdi Nemmouche, on a vu des accolades et des sourires entre les anciens compagnons de captivité. Dans la salle Voltaire du palais de justice de Paris, la sonnerie n’a pas encore retenti qu’Edouard Elias, Didier François et Ricardo Garcia Vilanova, un ex-otage espagnol, se serrent dans les bras et échangent quelques mots. Quelques minutes plus tard, Nicolas Hénin pénètre à son tour dans le prétoire, les yeux humides et l’air solennel. Seul manque Pierre Torres, absent ce jour.

En juin 2013, les quatre journalistes français avaient été enlevés en Syrie. Leur séquestration avait duré dix mois. Dix mois durant lesquels ils avaient subi d’innommables sévices, tant psychologiques que physiques. Ce sont donc aussi de singulières retrouvailles qui se jouaient, en ce premier jour d’audience, entre les ex-captifs et Mehdi Nemmouche. La géographie du prétoire a voulu qu’Edouard Elias et Nicolas Hénin, assis sur les bancs réservés aux parties civiles, se retrouvent pile face au box de leur ancien bourreau.

Le Roubaisien de 39 ans, visage émacié et teint cir