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#MeToo

Gérard Miller visé par une enquête pour viols et agressions sexuelles

Une enquête a été ouverte après des accusations de «viols et agressions sexuelles, parfois sur victimes mineures» visant le psychanalyste Gérard Miller, fait savoir ce vendredi 23 février le parquet de Paris, qui a reçu six signalements de femmes.
Gérard Miller à Paris, en 2017. (Serge Tenani/Hans Lucas. AFP)
publié le 23 février 2024 à 10h00
(mis à jour le 23 février 2024 à 18h13)

Une enquête a été ouverte après des accusations de «viols et agressions sexuelles, parfois sur victimes mineures» visant le psychanalyste Gérard Miller, indique ce vendredi 23 février le parquet de Paris, qui a reçu six signalements de femmes. Le psychanalyste et chroniqueur, 75 ans, s’était défendu dans une lettre au moment des premières accusations parues dans la presse fin janvier, affirmant avoir «la conviction de n’avoir contraint personne». Ce vendredi, il réitère en affirmant être «certain de n’avoir commis aucune infraction et prêt à répondre sur chacun des faits reprochés», dans une déclaration transmise à l’AFP. Tout en précisant : «Je souhaite désormais réserver ma parole à l’institution judiciaire et laisser mon conseil, Me Louise Tort, assurer la défense de mes droits dans ce cadre-là», ajoute le psychanalyste de 75 ans, visé depuis un mois par une accumulation d’accusations de violences sexuelles et par au moins six signalements à la justice.

En détail, le parquet a été destinataire, à la date de jeudi, de six signalements reçus «par courrier ou au sein d’un commissariat suivi d’un compte rendu au parquet de femmes déclarant avoir subi des gestes a minima sexués de la part de Gérard Miller, auxquels elles relatent ne pas avoir donné leur consentement, entre 1995 et 2005», a-t-il précisé, confirmant une information du magazine Elle.

La Brigade de répression de la délinquance aux personnes chargée de l’enquête

Pour examiner ces signalements, le parquet «a, à ce stade, chargé la Direction de la police judiciaire de Paris (DRPJ) d’enquêter sur les faits susceptibles d’être qualifiés de viols et d’agressions sexuelles, parfois sur victimes mineures». C’est la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) qui mènera les investigations, précise une source proche du dossier.

Gérard Miller, chroniqueur régulier de plusieurs émissions de radio et de télévision, engagé à gauche et soutien de Jean-Luc Mélenchon depuis 2012, est mis en cause pour des comportements déplacés et des violences sexuelles par des dizaines de femmes, notamment lors de séances d’hypnose.

Après la parution des premiers témoignages dans Elle et Mediapart il y a un mois, Gérard Miller avait publié une lettre sur X. «Avec toutes les femmes, j’ai la conviction de n’avoir contraint personne, prenant au pied de la lettre tout embarras, tout refus, et ce tout particulièrement quand je m’engageais sur le chemin de la séduction», avait-il soutenu. Il réfutait également avoir pratiqué l’hypnose à son cabinet ou à son domicile, mais toujours en public. Les séances dans un cadre privé relevaient de «tests élémentaires» et «celui ou celle qui acceptait de s’y livrer n’était absolument pas hypnotisé, il restait parfaitement conscient, en totale possession de ses moyens», assurait Gérard Miller.

Mis à jour le 23/02/2024 : réaction de Gérard Miller.