Eric Ciotti n’est plus président du conseil général des Alpes-Maritimes, cumul des mandats oblige, ayant officiellement passé la main à Charles Ange Ginésy en 2017. Mais demeure néanmoins président de sa commission des finances, occupant toujours et symboliquement son ancien bureau présidentiel. L’un comme l’autre font face à une fronde d’élus locaux.
Il est question de fusion entre deux des syndicats intercommunaux en charge de la distribution d’eau, le Syndicat de l’Estéron et du Var Inférieurs (Sievi, 17 communes plutôt rurales), présidé par Marc Belvisi, maire sans étiquette de Pierrefeu, et le Syndicat mixte pour les inondations, l’aménagement et la gestion de l’eau maralpin (Smiage, 136 communes, dont des grandes villes comme Nice, Antibes et Cannes), présidé par un Charles Ange Ginésy cumulant les casquettes. Le premier, plus petit, refuse de se faire absorber par le second, bien plus gros – l’un comme l’autre délégant la distribution et le traitement de l’eau à Veolia.
«Déni de démocratie»
Qu’à cela ne tienne, Ginésy a opté cet été pour le passage en force. Sous sa casquette (une de plus) de président de la Communauté de communes Alpes d’Azur (CCAA, regroupant 34 des 163 municipalités du département), il a démis Belvisi de ses fonctions le 29 août dernier pour le remplacer par un proche, maire d’Ascros, commune qui n’est pourtant pas membre du Sievi… Comprenne qui pourra. «Détournement de pouvoir, déni de démocratie, passage en force», s’indigne Jean-Baptiste Soufron, l’avocat du ma