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A la barre

Gisèle Pelicot au procès en appel des viols de Mazan : «Je pensais qu’en un an, il aurait fait une introspection»

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Au troisième jour du procès en appel de Husamettin Dogan, à Nîmes, l’accusé a continué à nier tout viol, se présentant lui-même comme victime d’une manipulation. Une posture dénoncée vivement par la victime.

Gisèle Pelicot à la cour d'appel de Nîmes, le 8 octobre. (Patrick GHERDOUSSI/Libération)
Publié le 08/10/2025 à 17h38

Les minutes sont longues, les têtes se baissent régulièrement, comme croulant sous leur poids, les yeux s’embuent sur les bancs. Trois écrans diffusent une violence sans parole, où seuls les ronflements de Gisèle Pelicot, quelques chuchotements et le vrombissement du ventilateur sont audibles. Les 14 vidéos captées par Dominique Pelicot, le soir de la venue d’Husamettin Dogan à Mazan, dans la nuit du 28 au 29 juin 2019, défilent, une à une, dans leur intégralité devant la cour d’appel de Nîmes. Une vingtaine de minutes ont été nécessaires pour les visionner ce mercredi 8 octobre, dans un silence presque complet, seulement entrecoupé de discrets murmures d’indignation témoignant de l’insoutenable.

Prenant de grandes inspirations, Gisèle Pelicot, toujours aux côtés de son fils Florian, regarde Husamettin Dogan multiplier les pénétrations vaginales et buccales sur son corps inerte, la plaçant au bord de l’étouffement.