Huit établissements scolaires ont temporairement fermé leurs portes ce jeudi 5 octobre après avoir reçu plusieurs alertes à la bombe, a indiqué la préfecture de l’Isère. Le parquet de Grenoble a, en parallèle, ouvert une enquête et saisi les policiers de la sûreté départementale, précise le procureur de la République, Eric Vaillant, à Libération.
«Des alertes à la bombe ont été reçues dans huit établissements scolaires de Grenoble. En accord avec la rectrice, le préfet Louis Laugier a décidé leur fermeture jusqu’à la levée de doute», a indiqué la préfecture dans un communiqué sur son compte Twitter (rebaptisé X), sans plus de détails dans l’immédiat. «Par précaution, complète le parquet, les collèges et lycées concernés ont été fermés et des visites de sécurité sont organisées par les services spécialisés.»
#Sécurité | Suite aux 8 alertes à la bombe dans les lycées à #Grenoble
— Préfet de l'Isère 🇨🇵🇪🇺 (@Prefet38) October 5, 2023
⚠ Périmètres de sécurité instaurés
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✅Personnels et élèves mis en sécurité - Établissements fermés@PoliceNat38 @acgrenoble
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Mercredi, une alerte à la bombe avait déjà entraîné la fermeture toute la matinée d’un collège de Grenoble, avant l’intervention d’une équipe de déminage qui n’a découvert aucun objet suspect. L’alerte a été levée aux environs de 11 heures. Son auteur, «un mineur de 12 ans seulement féru d’informatique», a été identifié et entendu par la police, renseigne le parquet, qui avait ouvert une enquête mercredi. «Il a reconnu les faits et il les regrette. Il a même essayé d’annuler l’envoi du courriel mais n’y était pas parvenu», a expliqué le procureur de la République de Grenoble Eric Vaillant à la fin de l’audition. «L’auteur de l’alerte à la bombe n’étant âgé que de 12 ans, il est présumé ne pas être capable de discernement conformément à l’article L11-1 du Code de la justice pénale des mineurs, a-t-il ajouté. Le parquet a donc ordonné une expertise psychiatrique qui indiquera si le mineur mis en cause a compris et voulu son acte et s’il est apte à comprendre le sens de la procédure pénale dont il fait l’objet. Le parquet prendra ensuite sa décision sur la sanction à lui appliquer».
«A la probable imitation de cette alerte à la bombe» de mercredi, «huit établissements de l’agglomération ont trouvé ce matin un nouveau message d’alerte», mais «le texte du message est très différent de celui de la veille», ajoute Eric Vaillant. Mardi encore, une autre alerte du même type avait conduit au confinement et à l’évacuation d’un autre collège à L’Isle-d’Abeau dans le nord du département de l’Isère, selon la presse locale.
Mis à jour à 18 heures 05 avec des précisions sur l’audition du mineur de 12 ans.