Laurent est le seul policier municipal d’une commune de 3 000 habitants dans le Rhône. Il dit avoir choisi ce poste pour sa proximité avec la population. D’abord engagé dans la gendarmerie de ses 18 à 40 ans, le fonctionnaire territorial de 53 ans a fait ses calculs : à l’heure de sa retraite, sa pension de gendarme dépassera de 500 euros, chaque mois, celle de policier municipal. Pour environ une vingtaine d’années de service à chaque poste. Alors, il soutient la grève que mèneront une partie de ses 26 000 collègues policiers municipaux, ce dimanche 31 décembre, à l’appel d’un collectif de «policiers municipaux en colère» et de plusieurs syndicats. Après une première journée de mobilisation lors du réveillon du 24 décembre, les protestataires demandent au gouvernement une revalorisation, notamment de leur retraite, et une meilleure reconnaissance.
«Des collègues avec quarante ans de boutique partent avec 900 euros de retraite, fulmine le président de l’association départementale des policiers municipaux du Rhône, Kévin Gueguen. Beaucoup de notre salaire est basé sur la «prime police». C’est ce qui rend plus acceptable le travail qu’on fait.» Comme leurs collègues de la nationale, les policiers municipaux bénéficient de cette indemnité mensuelle,