C’est une analyse qui complète les premiers éléments prodigués par Gérald Darmanin. Selon le ministre de l’Intérieur, interrogé ce mardi dans l’émission Quotidien, une cinquantaine d’«actes antisémites», parfois «particulièrement graves», ont été recensés en France depuis l’attaque, samedi, d’Israël par le Hamas. Il s’agit de «gens qui vont devant des synagogues, nombreux, qui crient des menaces (...) Des drones qui rentrent dans des cours d’écoles avec une caméra. Mais aussi des slogans, des tags, des lettres de menaces», a listé le locataire de la place Beauvau, évoquant 16 interpellations depuis deux jours.
En France, l’ampleur de la riposte militaire israélienne pourrait en outre enclencher un cycle de tensions et de heurts, comme plusieurs villes, notamment Paris, en ont déjà connu, notamment à l’été 2014.
Contactée par Libération, une source haut placée du renseignement français néanmoins qu’à ce stade, «aucune menace terroriste n’a été détectée» sur le sol hexagonal. Cependant, poursuit elle, «les réseaux sociaux, ainsi que de premiers incidents aux abords de lieux de culte depuis samedi, témoignent du fait que l’état d’esprit de nombre de personnes est belliqueux».