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Hachette-Editis: la Commission européenne, garde-fou face à la fusion

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Les ambitions de Vincent Bolloré, qui lorgne Hachette depuis plusieurs années, pourront être limitées par la commissaire chargée de la concurrence.
La commissaire à la Concurrence Margrethe Vestager à Bruxelles, le 18 mai 2021. (Francisco Seco/AP)
publié le 27 janvier 2022 à 11h31

Le rapprochement programmé entre Editis et Hachette, qui sera complété dans les semaines à venir par une offre publique d’achat (OPA) sur 100% du capital de la première sur la seconde, a tout d’une concentration abusive. Et les pouvoirs publics, français ou européen, sont censés y mettre le holà. Mais la perspective n’a rien pour effrayer un Vincent Bolloré, banquier d’affaires dans l’âme, qui a passé sa vie à racheter puis revendre des actifs.

A l’international, pas le moindre problème : Hachette y est très développé, au point de revendiquer le titre de troisième éditeur mondial, quand Editis demeure très franco-français. A l’échelle nationale, c’est une autre histoire : il s’agira sûrement de revendre une partie de l’empire, au nom de la réglementation sur la concurrence. Par bloc ou par appartements, peu importe. L’entourage de Vincent Bolloré affiche à ce titre une parfaite décontraction : il sait y faire, quitte à négocier âprement le quota dont il conviendrait de se délester. Ensemble, les deux poids lourds du secteur pèsent 71% de l’édition parascolaire, 63% des dictionnaires, 54% des livres de poche. Les éditions Hatier, Dunod ou Larousse pourraient ainsi être directement concernées par une revente à la découpe.

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