[Actualisé le 19 février : Abdelmalek Hamzaoui, le principal accusé, a été condamné à la peine de mort par le tribunal d’Alger qui le jugeait, suivant en cela les réquisitions du parquet. Mais l’Algérie applique un moratoire sur la peine de mort depuis près de trente ans.]
A l’annonce de sa disparition, une unique photo envahit les rassemblements de soutien et les appels à la libération, les pages des journaux et les groupes Facebook. Et elle ne pouvait mieux le représenter. Indéfectible doudoune jaune, visage souriant, souligné par des sourcils foncés et marqué par le soleil d’altitude. Hervé Gourdel ne quittait jamais les sommets. Amoureux du Mercantour, ce guide de haute montagne était parti en excursion dans le massif algérien du Djurdjura le 20 septembre 2014. Il n’est jamais revenu. C’est dans ces reliefs rocailleux de Kabylie que, le lendemain de son arrivée, Hervé Gourdel a été enlevé puis assassiné par le groupe terroriste Jund al-Khalifa, «les Soldats du califat», qui a prêté allégeance à l’Etat islamique (EI). Après un premier report, le procès de ses bourreaux présumés s’ouvrira ce jeudi devant le tribunal de Dar El Beïda, à Alger. Quatorze personnes seront jugées, dont sept par contumace.
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Hervé Gourdel n’avait pas 20 ans qu’il se passionnait déjà pour la montagne.