La dignité dans le plus grand des malheurs. Les tissus sombres des parapluies remplissent l’angle de la rue Petit et de la rue Goubet ce mercredi. Là, sous une pluie qui ne lâchera jamais le cortège, plusieurs dizaines de personnes sont rassemblées pour rendre hommage à Lola, sauvagement assassinée à deux rues d’ici, en plein XIXe arrondissement de Paris, il y a un mois. Annick, 73 ans, habite dans le quartier. Il est très important pour elle de soutenir la famille, qui a vécu l’impensable. «C’est un petit quartier, la plupart des gens habitent ici depuis longtemps», explique la retraitée, accompagnée de son mari. Tout en douceur, en nuances aussi, elle n’ose imaginer que quiconque puisse récupérer un tel évènement aujourd’hui. «Nous sommes dans un pays de droit, il faut rester calme et laisser la justice travailler.» Le 18 octobre, la principale suspecte a été mise en examen pour «meurtre» et «viol aggravé» puis écrouée. Cette femme algérienne de 24 ans, Dahbia B., était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), ce qui a suscité de virul
Reportage
Hommage à Lola dans le XIXe arrondissement de Paris : «Tout ce que nous avions construit a été détruit»
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Meurtre de Lola à Parisdossier
La famille de Lola à Paris, ce mercredi 16 novembre. (Bertrand Guay /AFP)
par Ludovic Séré
publié le 16 novembre 2022 à 19h52
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