Le trouble se répand à l’hôpital de Thiais. Deux infirmières de 43 ans de cet établissement privé du Val-de-Marne, l’un des plus importants de la région parisienne, ont été mises en examen jeudi 16 octobre. L’une pour meurtre, l’autre pour empoisonnement, a fait savoir le parquet de Créteil à l’AFP ce lundi 20 octobre, confirmant une information du Parisien.
Selon le quotidien, ces deux soignantes travaillaient en binôme. Leurs noms reviennent dans deux cas suspects. Le premier, l’empoisonnement non mortel, remonte à la période du 6 au 9 janvier : une patiente de 23 ans, hospitalisée pour une pancréatite, une inflammation du pancréas, s’est retrouvée transférée en urgence en réanimation après une surdose de morphine. Huit fois supérieure à la normale, relève Le Parisien.
Interdiction d’exercer
Le 11 mars cette fois, une patiente de 75 ans, stabilisée après des complications liées à une opération de prothèse de hanche, a été retrouvée morte dans le fauteuil de sa chambre. Son corps était très gonflé. Selon nos confrères, l’autopsie a révélé un «emphysème sous-cutané massif», autrement dit la diffusion accidentelle d’air sous la peau de la face, du cou ou du thorax, qui implique l’intervention d’un tiers.
Les investigations se poursuivent sous la direction d’un juge d’instruction. Elles ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance contre les personnes (BRDP) de la police judiciaire parisienne. En garde à vue, les infirmières auraient nié les faits et rétorqué que d’autres personnes étaient en cause.
Les deux soignantes ont été placées sous contrôle judiciaire, a indiqué le parquet. Elles ont notamment interdiction «d’exercer toute profession dans le domaine médical».