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Libération
A la barre

«Il y a urgence à déconnecter Nice du conflit mondial» : les drapeaux israéliens chers à Christian Estrosi au cœur d’un débat judiciaire

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Le tribunal administratif de Nice était saisi, ce mardi 24 juin, d’une requête visant à faire retirer les huit drapeaux israéliens suspendus à la façade de l’hôtel de ville, et que l’édile Christian Estrosi ne compte pas enlever.
La façade de l'hôtel de ville de Nice, en octobre 2024. (Arthur Herve /REA)
par Mathilde Frénois, correspondante à Nice
publié le 24 juin 2025 à 16h34

A chaque fois qu’un Niçois se marie ou se pacse, qu’il déclare une naissance ou un décès, il passe sous les étendards de la mairie principale. Tout là-haut, sur les rambardes des balcons beiges, sont accrochés trois drapeaux niçois, douze français, treize européens et huit israéliens. Huit de trop pour dix citoyens. Ce mardi 24 juin au matin, ces requérants portent un recours en référé suspension devant le tribunal administratif de Nice (Alpes-Maritimes) contre ce choix de pavoisement du maire Christian Estrosi (Horizons). Une énième tentative de retrait motivée par «l’interruption de la trêve» et «l’aggravation absolue des attaques» dans le conflit au Proche-Orient. Pour l’une de leurs avocates, Me Rosanna Lendom, «il y a urgence à déconnecter Nice du conflit mondial».

Les drapeaux blancs et bleus hébreux sont déployés sur deux façades de la mairie de Nice depuis le 9 octobre 2023, au surlendemain de l’attaque terroriste du Hamas. Depuis, les tentatives de décrochage se multiplient : il y a eu les manifestations de l’association Les Amis de la Palestine 06, les multiples procédures devant le trib