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Libération
Drame

Ille-et-Vilaine : un homme tue son ex-compagne, avant d’être abattu par un gendarme

L’homme de 38 ans avait pris la fuite après avoir poignardé son ex-compagne de 36 ans vendredi 8 août. Une enquête a été ouverte par le parquet de Saint-Malo, qui a apporté mardi 12 août des précisions sur les circonstances du drame.
L'homme était muni d'une machette et menaçait les forces de l'ordre. (Jean-Marc Barrère /Hans Lucas. AFP)
publié le 9 août 2025 à 14h20
(mis à jour le 12 août 2025 à 19h37)

Un homme de 38 ans a tué son ex-conjointe vendredi 8 août à Saint-Jouan-des-Guérets (Ille-et-Vilaine) et a ensuite pris la fuite avant d’être abattu par balles par un gendarme dans les Côtes-d’Armor, a-t-on appris samedi de source proche du dossier.

D’après un communiqué du procureur de la République de Saint-Malo, Fabrice Tremel, mardi 12 août, l’homme de 38 ans s’est présenté en bas de l’immeuble de son ex-conjointe vendredi 8 août. Après une dispute, l’homme a frappé mortellement la femme de plusieurs coups de couteau, dont deux mortels au niveau du cou, dans la rue de cette commune proche de Saint-Malo, en présence des deux filles de la victime, âgées de 15 et 17 ans et nées d’une autre relation.

L’agresseur a ensuite pris la fuite en voiture, poursuivi par les forces de l’ordre, jusqu’à son domicile à Taden (Côtes-d’Armor), à une vingtaine de kilomètres au sud de Saint-Jouan-des-Guérets. Il se saisit d’une machette dans sa voiture et adopte une attitude «très menaçante», toujours selon le parquet. L’un des gendarmes a fait usage de son arme, touchant mortellement le trentenaire.

Une enquête ouverte

Une enquête a été immédiatement ouverte en flagrance du chef d’assassinat. Le parquet de Saint-Malo a prescrit l’ouverture d’une seconde enquête de flagrance, du chef de violences avec usage d’une arme ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner.

Cette seconde enquête a été confiée à l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) et le militaire ayant fait usage de son arme de service a été placé en garde à vue dans un premier temps avant que celle-ci soit levée dans la nuit du 9 au 10 août.

En 2023, 96 femmes ont été victimes de féminicide conjugal en France, un chiffre en baisse de 19% par rapport à 2022, selon le dernier bilan du ministère de l’Intérieur publié fin novembre 2024.

Mise à jour mardi 12 août à 19 h 37 avec les corrections du parquet de Saint-Malo au sujet des deux filles de la victime, issues d’une autre relation et du déroulé des faits