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Reportage

«Ils les ont relâchés mais ils restent suspects quand même ?» : à La Bouilladisse, la circonspection après la levée des gardes à vue dans l’enquête sur la mort d’Emile

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Disparition du petit Émiledossier
Dans le village provençal où résident les grands-parents de l’enfant disparu à l’été 2023, on s’interroge sur les suites de l’enquête, alors que le procureur de la République a fait part des traces d’un «traumatisme facial violent» sur le crâne du petit garçon.
La maison des grands-parents d'Emile Soleil, au lieu dit du Pigeonnier, à la Bouilladisse, le 25 mars 2025 (Patrick Gherdoussi/Libération)
publié le 27 mars 2025 à 18h48

La cloche de midi sonne à l’église de La Bouilladisse (Bouches-du-Rhône), le village des grands-parents maternels d’Emile Soleil, dont les gardes à vue ont été levées dans la nuit. Une lointaine sirène de gendarmerie tranche avec la quiétude des lieux et la bonhomie de Christian et Jo, 75 ans et 81 ans, marchant côte à côte vers la rue principale. Tous les jeudis, ces vieux copains, rejoints par deux autres du club de foot où ils se sont rencontrés, se donnent rendez-vous pour déjeuner au bistrot du coin, où «le patron parle corse».

«Ils les ont relâchés mais ils restent suspects quand même ?» interroge Jo, à propos des dernières nouvelles de l’enquête sur la mort du garçonnet de 2 ans et demi, disparu en juillet 2023 alors qu’il était sous leur responsabilité dans leur résidence secondaire au Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence). «J’espérais vraiment qu’il allait sortir quelque chose de cette garde à vue… depuis le temps, s’étonne de son côté Christian, lui aussi grand-père. Si c’est un accident, pourquoi le cacher ?» Il continue : <