Le sinistre, survenu au cours d’une nuit de colère consécutive à l’agression mortelle d’Yvan Colonna, avait profondément choqué la communauté judiciaire locale. Un homme de 22 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire vendredi 17 novembre à Marseille, pour l’incendie du palais de justice d’Ajaccio le 9 mars 2022. Le jeune homme avait été arrêté en début de semaine à Ajaccio. Selon une source judiciaire, son ADN avait été retrouvé sur un objet directement lié à l’incendie par les équipes techniques de la police judiciaire d’Ajaccio.
Après l’agression mortelle du militant indépendantiste Yvan Colonna, le 2 mars 2022 dans la prison d’Arles (Bouches-du-Rhône), où il purgeait une peine de réclusion à perpétuité pour sa participation à l’assassinat du préfet Erignac en 1998 à Ajaccio, de nombreuses manifestations avaient été organisées en Corse. Et celles-ci dégénéraient de manière quasi-systématique sous l’impulsion d’une poignée de manifestants.
Le 9 mars, les casseurs rassemblés en début de soirée devant la préfecture d’Ajaccio s’étaient finalement dispersés. Mais quelques minutes plus tard, des manifestants s’étaient introduits dans le palais de justice et avaient allumé des feux devant et à l’intérieur du bâtiment. L’enquête sur cet incendie avait été rapidement dépaysée à Marseille, les magistrats du ressort d’Ajaccio ayant été très affectés par cet événement. Les réparations des dégâts causés ce soir-là, pour certaines toujours en cours, ont été chiffrées à plus de 500 000 euros par la justice.