Menu
Libération
Justice

Incendie mortel à Nice : le quatrième suspect interpellé placé en détention

Mis en examen dans le cadre de l’enquête sur l’incendie qui a tué 7 personnes le 18 juillet, le mineur de 17 ans avait été interpellé à la frontière espagnole alors qu’il rentrait en France. Ne reste plus qu’un suspect dans la nature, toujours activement recherché.
Dans le quartier des Moulins après l'incendie criminel qui a tué 7 personnes d'une même famille le 18 juillet à Nice. (Roland Macri/Hans Lucas. AFP)
publié le 2 août 2024 à 9h18

Interpellé alors qu’il rentrait en France depuis l’Espagne pour se rendre, il a tout de suite reconnu les faits. Le quatrième suspect, soupçonné d’être impliqué dans l’incendie criminel qui a causé la mort de sept personnes d’une même famille mi-juillet à Nice, a été mis en examen et placé en détention tard jeudi 1er août, a indiqué le parquet.

Originaire de Seine-Saint-Denis, ce mineur de 17 ans est «connu des services de police, notamment pour trafic de stupéfiants, mais n’a jamais été condamné», a précisé Damien Martinelli, procureur de la République de Nice. Ce jeune homme est suspecté d’avoir fait partie d’un groupe de cinq personnes ayant mis le feu le 18 juillet dans la cage d’escalier d’un immeuble de Nice dans le cadre d’un différend lié à un trafic de drogue, causant la mort de sept personnes qui étaient étrangères à ce trafic dont trois enfants de 5, 7 et 10 ans, et un adolescent de 17 ans. Les faits se sont produits dans le quartier populaire des Moulins, dans l’ouest de la ville, sujet depuis des années au trafic de stupéfiants. Selon un communiqué du magistrat, le jeune a reconnu «tout de suite son implication, précisant avoir été sollicité contre rémunération pour participer aux faits consistant à déclencher un incendie visant une cible précise». «Après avoir cassé la porte d’entrée de l’immeuble avec une pierre», il a «pénétré dans l’immeuble avec deux autres mis en cause», contestant toutefois avoir lui-même mis le feu, a ajouté le procureur.

Ce suspect avait été interpellé le 30 juillet à la barrière de péage du Perthus, à la frontière franco-espagnole, alors qu’il circulait dans un bus en direction de la France. Le suspect a indiqué qu’après «quelques jours de fuite en Espagne», il avait «pris la décision de rentrer en France et de se rendre», a précisé Damien Martinelli. Quatre mis en cause ayant désormais été interpellés dans cette enquête, il ne reste plus qu’un seul suspect recherché, un homme de 18 ans originaire du Val-d’Oise. Résidents soit des Alpes-Maritimes soit de région parisienne, les quatre autres suspects ont tous ont été mis en examen et placés en détention provisoire dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en particulier pour «destruction volontaire par incendie en bande organisée ayant entraîné la mort», encourant la réclusion criminelle à perpétuité.