Sale journée pour deux des figures les plus médiatiques de l’influence. Pour le rappeur Booba, d’abord. Ce lundi 2 octobre, l’autoproclamé pourfendeur des «influvoleurs» a été mis en examen pour «cyberharcèlement» après avoir été entendu à Paris par un juge d’instruction. «La papesse de l’influence», Magali Berdah, l’accuse de mener à son encontre une campagne de cyberharcèlement depuis plus d’un an. «Je sors du tribunal, interrogé sur des faits de menaces de mort, de cyberharcèlement et de recel de bien», avait relaté plus tôt dans la journée l’artiste de 46 ans dans une vidéo publiée sur Twitter (renommé X).

De son vrai nom Elie Yaffa, Booba est visé par de nombreuses plaintes de la part de la femme d’affaires, âgée de 41 ans et fondatrice de Shauna Events, agence spécialisée dans les relations entre les personnalités issues de la TV et les marques. «L’entretien s’est déroulé de manière satisfaisante, et Booba a pu confirmer sa volonté de collaborer devant la justice», a précisé son entourage, soulignant qu’il se présentait toujours «comme un lanceur d’alerte».

Au moment de l’ouverture de l’information judiciaire à l’été, un porte-parole de l’agence de communication représentant les intérêts du rappeur avait expliqué qu’il comptait «faire la preuve devant le juge d’instruction qu’il n’y a pas de cyberharcèlement auprès de Magali Berdah et qu’il s’agit d’une stratégie de victimisation». La femme d’affaires décrit de son côté un enfer en ligne ayant de nombreuses répercussions sur sa vie.

De son côté, Magali Berdah est aussi dans le viseur de la justice, bien que sans lien avec ses activités de gestion des stars de téléréalité. D’après une information du Parisien ce lundi, l’agente d’influenceurs a été placée en garde à vue la semaine dernière dans les locaux de la police judiciaire de Nice, soupçonnée de «banqueroute» et «blanchiment» remontant à 2014 et 2015. Toujours selon le quotidien, Berdah a été présentée vendredi à un magistrat du tribunal de Nice à l’issue de son audition. Elle a fait l’objet d’une convocation directe devant le tribunal correctionnel pour y être jugée le 18 novembre prochain.

Les faits reprochés à Magali Berdah remontent à sa première vie, quand elle était courtière en mutuelle dans le Sud. La justice soupçonne la quadragénaire de s’être livrée entre 2014 et 2015 à plusieurs malversations financières. Magali Berdah aurait notamment mis en faillite une de ses entreprises qui disposait pourtant d’un passif financier estimé à 2,5 millions d’euros, selon une source judiciaire. Ce qui relèverait du délit de banqueroute passible de cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende.

Mise à jour : ajout à 17h25 de la mise en examen du rappeur Booba.