Les bancs des prévenus se sont dégarnis au fil des journées d’audience pour n’accueillir, en fin de semaine, que les trois avocats les représentant. Ils étaient pourtant vingt-trois, dix-neuf hommes et quatre femmes, à être attendus le 10 octobre devant le tribunal correctionnel de Marseille, jugés notamment pour «violences en réunion». Tous militants de Génération identitaire (GI), groupuscule d’extrême droite dissous en 2021. Tous arrêtés dans les locaux marseillais de SOS Méditerranée le 5 octobre 2018, où ils s’étaient introduits de force pour accrocher sur la façade une banderole fustigeant l’action de l’association, qui œuvre pour le secours des exilés en mer. Sur les onze prévenus qui se sont tout de même déplacés à l’ouverture du procès, seuls six sont restés suffisamment longtemps pour s’expliquer devant le tribunal avant, lundi, le réquisitoire du procureur de la République.
Quand ils ne sont pas en opérations pour Génération identitaire, ils travaillent comme électricien, agent immobilier, graphiste, d’autres encore sont étudiants. Vingtenaires pour la plupart (le plus vieux a 35 ans), tenues proprettes et syntaxe