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Justice

Intrusion violente dans un lycée à Angoulême : un contexte de règlements de comptes entre jeunes, d’après le parquet

Trois établissements scolaires d’Angoulême et de sa banlieue ont été touchés par des règlements de comptes entre jeunes, d’après un communiqué de la procureure de la République publié ce vendredi 19 janvier.
Une professeure a été frappée par un intrus au sein du lycée Marguerite-de-Valois à Angoulême, jeudi. (capture d'écran France Info)
publié le 19 janvier 2024 à 19h05

Les images d’une enseignante frappée par deux intrus dans le lycée Marguerite-de-Valois à Angoulême jeudi 18 janvier avaient choqué. Ce vendredi 19 janvier, le parquet d’Angoulême donne des précisions sur le contexte de cette intrusion et de ces violences.

Selon la procureure de la République, Stéphanie Aouine, deux jeunes hommes ont été placés en garde à vue jeudi soir entre 20 heures et 21 heures 30. «L’un d’eux a été interpellé, l’autre s’est présenté de lui-même au commissariat, est-il précisé dans un communiqué. Agés respectivement de 17 ans et 15 ans, le premier […] était actuellement placé sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une précédente affaire pour des faits similaires.» Ni l’un ni l’autre ne seraient scolarisés au lycée Marguerite-de-Valois.

Le parquet d’Angoulême évoque «une logique de “règlements de comptes” à l’égard d’un mineur victime visé par le jet de bombe lacrymogène». L’enseignante que l’on voit se faire frapper dans une vidéo n’aurait vraisemblablement pas été ciblée en amont. «A ce stade, la prolongation des gardes à vue est envisagée afin de poursuivre les investigations et auditions», précise le parquet.

Plusieurs établissements scolaires concernés par des «règlements de comptes»

Selon cette même source, plusieurs établissements scolaires auraient été concernés par des «règlements de comptes» entre jeunes ces deux derniers jours. Ainsi, en plus du lycée Marguerite-de-Valois, un jeune homme de 16 ans aurait été agressé ce vendredi 19 janvier par plusieurs individus devant le lycée professionnel Jean-Caillaud à Ruelle-sur-Touvre, dans l’agglomération angoumoisine. «L’usage d’une arme pouvant être une matraque a été relevé. Il souffre d’une blessure au niveau du cuir chevelu», continue le parquet, ajoutant qu’ «à ce stade, aucun lien formel n’a été établi avec les agressions survenues au lycée Marguerite-de-Valois».

Enfin, les autorités ont également été sollicitées ce vendredi par le lycée Jean-Albert-Grégoire à Soyaux, également dans l’agglomération pour «une rixe entre jeunes». «Cette intervention a donné lieu à l’interpellation de cinq mineurs qui se trouvent actuellement en garde à vue pour des faits de violences en réunion.» Là aussi, «à ce stade, aucun lien formel n’a été établi avec les agressions survenues au lycée Marguerite-de-Valois».

La veille, une opération de police avait démarré vers 10 heures du matin après l’agression d’une professeure de Marguerite-de-Valois. Une vidéo de l’agression avait notamment été publiée par la Charente Libre, dans laquelle on voyait une femme, au visage flouté, en train de lutter avec un homme qui lui assène un coup de poing avant de fuir. Un élève a été «incommodé par du gaz lacrymogène dispersé par les intrus», selon la préfecture, tandis que la fonctionnaire s’interposait.

La ministre de l’Education nationale, Amélie Oudéa-Castéra, avait alors réagi sur X saluant «le courage» de la «professeure d’éducation physique et sportive» qui «s’est interposée lors de l’altercation» et remerciant «l’ensemble de la communauté éducative qui, autour du proviseur avec qui j’ai pu échanger, a réagi de façon exemplaire et a fait bloc».