Comment juger la folie ? Les «fous» deviendraient-ils des justiciables comme les autres ? Régulièrement, le principe fondateur du droit selon lequel «on ne juge pas les fous» revient au cœur du débat politique et juridique. L’émoi suscité par l’affaire Sarah Halimi, l’an dernier, a donné lieu à une réforme promulguée en janvier. Alors, cet été, Libé a souhaité raconter comment la justice s’empare du cas de ces malades mentaux, auteurs de délits ou crimes, et déclarés irresponsables pénalement. Il y a eu l’histoire d’Imed H. jugé en comparution immédiate, ballotté entre la prison et l’hôpital depuis quinze ans. Un parcours kafkaïen, symptomatique de la difficile articulation entre psychiatrie et justice. Il y a eu André G., diagnostiqué schizophrène dans sa jeunesse, qui a tué sa mère parce que «des voix» lui ont ordonné. Devant la chambre de l’instruction, ce vieux garçon a dit ses regrets et confié sa «peur» de la maladie. Puis, il y a eu Mohammed Taha E.,
Comment juger la folie ? (4/4)
Irresponsabilité pénale: «Se focaliser sur les crimes perpétrés par des fous amène à les réprimer davantage»
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Dans un hôpital psychiatrique à Albi, en septembre 2021. (Ulrich Lebeuf/Myop pour Libération)
publié le 3 septembre 2022 à 11h39
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