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Analyse

Isolement renforcé pour les narcotrafiquants : gardiens de prison, magistrats et avocats divisés sur la proposition de Gérald Darmanin

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Sécurité des surveillants pénitentiaires, manque de moyens, atteinte aux droits humains : la proposition du garde des Sceaux d’instaurer un régime carcéral spécifique pour les trafiquants de drogue dangereux fait débat chez les professionnels de la justice.
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, à Paris le 29 décembre. (Thomas Samson/AFP)
publié le 30 décembre 2024 à 14h13

Les jours passent et Gérald Darmanin, inlassablement, propose. Le nouveau ministre de la Justice souhaite que «100 des plus grands narcotrafiquants écroués» soit placés à l’isolement, «comme on le fait pour les terroristes». Dans une interview au Parisien publiée samedi 28 décembre au soir, il explique avoir demandé «une liste» à l’administration pénitentiaire, de «ceux susceptibles d’avoir des contacts à l’extérieur pour poursuivre leurs activités criminelles». L’idée, parfaitement empaquetée dans ce chiffre choc et tout rond, n’est pas complètement nouvelle. La gestion de ces détenus est même devenue un enjeu politique brûlant depuis l’évasion meurtrière de Mohamed Amra, le 14 mai, soupçonné d’avoir commandité un meurtre lié au narcotrafic à Marseille.

Le directeur de l’administration pénitentiaire, le service public du ministère de la